« Dans un autre compartiment de mon esprit, je sélectionnais déjà les différentes techniques de tortures que j’avais utilisées auparavant, recherchant la plus douloureuse. Il souffrirait pour ça. Il allait agoniser. Les autres allaient simplement mourir pour avoir pris part à cette horreur, mais le monstre dénommé Lonnie implorerait la mort bien avant que je ne lui fasse ce cadeau. Il était au milieu de la route, se rapprochant d’elle. Je tournai au coin de la rue, et mes phares éclairèrent la scène, immobilisant tous les autres. J’aurais pu écraser le chef, qui les avait amenés ici, mais c'aurait été une mort bien trop facile. Je laissai la voiture tourner complètement sur elle-même, me retrouvant face à l’endroit d’où je venais, pour que la porte passager se trouve près de Bella. »

Le temps passait lentement, les minutes paraissait interminables, pourtant, il se devait de rester. D'attendre que les ombres s'allongent, ce qui lui indiquerait qu'il pourrait sortir librement de sa voiture. Ayant malencontreusement entendu une discussion entres Bella & ses amies, il avait pu comprendre que celles-ci se rendraient à Port Angeles. Bien évidemment, il était exclu qu'il laisse Bella affronter seule cette ville. Il voulait la protéger, la savoir en sécurité, entres de bonnes mains. Il vérifiait de temps à autres les pensées de Jessica, elle était facile à retrouver avec sa voix, mais il n'aimait pas s'y attarder trop lontemps, voyant les sombres pensées qu'elle avait à l'égart de la jeune humaine. Il avait eut envie de la protéger dès le premier jour où il avait comprit qui Jessica était vraiment, elle n'avait jamais vraiment aimé Bella. Mais difficile d'expliquer celà à une personne sans vendre son secret & son don par la même occasion.
Il trouva grâce à Jessica, le restaurant dans lequel elles devaient manger ce soir-là, la nuit serait tombée & il sera facile pour lui de se retrouver au même endroit qu'elles, par pure coïncidence, non ? Il tapota la poche de sa veste, cherchant son portable. Peut-être qu'Alice accepterait de lui servir de couverture, elle semblait heureuse qu'il soit de nouveau à Forks. Mais, si elle acceptait, elle voudrait automatiquement parler à Bella, puisqu'elles se connaissaient ... Il ne souhaitait pas que Bella soit impliquée dans son monde, un seul vampire n’était-il pas déjà assez problématique ?

Il chercha une nouvelle fois dans les pensées de Jessica. Bella les avait apparement quittée ... Elle se trouvait dans une librairie non loin de l'endroit où il se trouvait. Essayant de la chercher à travers les esprits des autres humains, il attendait patiemment que le soleil se couche pour laisser place à la nuit, là où les humains étaient le plus vulnérables. Des tas de pensées vinrent obstruer son esprit. Toutes plus anodines les unes que les autres.

« ... Je pense que le bébé a encore une infection aux oreilles ...
... Est ce que c’était 640 ou 604 ... ?
... Encore en retard. Je dois vraiment lui dire ... »

Une seule le retint, quelqu'un l'avait vu, il pouvait le voir clairement à travers ses pensées.

« La voilà ! Aha ! »

Essayant de voir l'endroit où elle se trouvait, mais le soulagement ne dura qu'une fraction de secondes, lorsqu'il lut complètement les pensées de l'homme. Il lui était totalement inconnu, pourtant, il ne lui semblait pas totalement inconnu. Il avait déjà traqué des esprits similaires au sien. Le pied d'Edward s'enfonça alors sur l'accélérateur, malgré qu'il ne savait pas l'endroit exact où Bella se trouvait. Il connaissait la direction générale de ses pensées, mais je ne savais pas où il se trouvait exactement. Quelque chose, il devait y avoir quelque chose – un panneau de rue, une devanture de magasin, quelque chose dans sa vision qui lui donnerait sa position. Mais Bella s'enfonçait dans le noir, et les yeux de l’homme se focalisaient sur son expression apeurée – se délectant de sa peur.

« Regarde-la trembler ! Courageuse, celle ci. Peut-être même meilleure, j’imagine...elle a plus de lutte en elle. »

Le visage de Bella se confondait avec tant d'autres, elle ne devait pas être la première à croiser le chemin de cet homme & de ses compagnons. Les grognements d'Edward résonnaient dans la voiture, il n'y prêtait aucune intention, son seul but était de trouver au plus vite l'endroit où se trouvait Bella. Il n’y avait pas de fenêtre dans le mur derrière elle. Un endroit industriel, loin des quartiers commerciaux.
Faisant déraper sa voiture à une intersection, il évita de justesse un autre véhicule, qui klaxonna, alors qu'il se trouvait déjà loin du bruit. Il espérait être dans la bonne direction, ne pas s'être tromper de chemin. Il n'avait pas beaucoup de temps.
Captant une nouvelle fois les pensées de ce criminel, il sut qu'il était presque arrivé. Il put voir les silhouettes qui se dessinaient devant lui. Elle était belle & bien là, pour le moment saine & sauve, au milieu de ces hommes. Faisant déraper sa voiture - évitant de justesse ce qui semblait être le chef de bande-, afin que la portière côté passager se retrouve près d'elle, il descendit de la voiture, un regard noir.

« Monte ! »

Un ton autoritaire & froid. Les hommes le dévisagèrent, l'assomant par la même occasion de différentes pensées. Il laissa échapper un grognement, faisant quelques pas en avant afin d'être plus près d'eux. Les hommes reculèrent, avant que certains ne quittent à grandes enjambées la ruelle.

Edward guetta les moindres faits & gestes des hommes, ainsi que de Bella, qui ne se fit pas prier pour prendre place dans le véhicule. Elle semblait plus confiante depuis son arrivée, ce qui le rassurait. Mais il ne devait pas se laisser aller, il n'avait pas le droit de la faire entrer dans son monde, elle ne ferait qu'y souffrir encore plus. Rester dans l'ignorance était sans doute la meilleure chose à faire. Il devait aussi régler le compte de ces criminels, qui ne comprenaient rien à la situation, à part qu'ils avaient manqué de se faire écraser par un fou au volant.

« C’est quoi ça?
Je savais que c’était une mauvaise idée ! Elle n’est pas toute seule.
Est ce que je dois courir ?
Je crois que je vais vomir ... »

Un sourire satisfait s'afficha sur le visage pâle d'Edward. Les autres semblaient effrayés, il y avait de quoi, puisqu'Edward était sans doute l'un des plus dangereux prédateurs, bien évidemment, tous étaient dans l'ignorance le plus totale. Il sélectionna ensuite les différentes techniques de tortures qu'il connaissait, & qu'il avait déjà utiliser en étant aux côtés des Volturi. Ils souffriraient, agoniseraient pour ce qu'il avait voulu faire. Lonnie, d'après les autres étaient le chef de bande, c'était à lui qu'Edward s'en prendrait dans un premier temps, il lui imporerait la mort bien avant qu'il ne lui fasse ce cadeau.
Lorsqu'il croisa le regard de Bella, il prit conscience qu'il ne pourrait pas la laisser seule dans la voiture, il se pourrait qu'elle se fasse de nouveau attaquer. Qu'allait-il lui dire ?? De ne pas regarder ce qu'il allait leur faire ?? Elle n'écoutait jamais ce qu'on lui disait & elle s'attirait tous les ennuis possibles, un véritable aimant à danger. Son regard était confiant, tous ses plans violents s'effondrèrent. Jamais un humain ne lui avait accorder sa confiance, sauf elle. Il aurait très bien pu emmener le groupe d'hommes hors de sa vue & faire tout ce qu'il avait prévu, mais impossible, il y avait de fortes chances pour qu'elle les suivent ...

Edward prit place sur le siège conducteur lorsque Bella le sortit de ses pensées. Il accélérait alors, rendant la peur des hommes encore plus fortes qu'elle ne l'était déjà avant d'enclencher la marche arrière, les regardant fuir, les jambes à leurs cous. Il eu un moment d'hésitation, à les pousruivre en voiture, & peut-être pouvoir frapper ce dénommé Lonnie avec la voiture, mais ça ne ferait qu'effrayer Bella. Il se résigna donc, espérant qu'elle ne remarqua pas son hésitation. Il voulait la mort de cet homme tellement sauvagement que le désir boucha ses oreilles, brouillant sa vision, laissant un goût amer sur sa langue. Ses muscles se tendirent sous l'urgence, l'envie & la necessité, ce qui devait se voir sur ses doigts crispés sur le volant. Il découperait l'homme, doucement, bout par bout, de la peau aux muscles, des muscles aux os, jusqu'à mort s'en suive.

Lorsqu'il regarda Bella, une fois sortit de cette maudite ruelle, il remarque que Bella, la seule fille qui avait attiré son attention, s'agrippait sur son siège à l'aide de ses deux mains, ses yeux bruns chocolats grands ouverts, avec la même confiance. La vengeance attendra ... Il fixa son pare-brise, ne voulant pas perdre peids en étant à une distance aussi réduite que maintenant.

« Mets ta ceinture », ordonna-t-il.

Sa voix était dure & froide, toujours sous l'effet de la haine & de l'envie de tuer. Ce n'était oas une envie normale, il ne devait pas se souiller en ingurgitant la moindre goutte de sang de cet homme. Il fixait, les lumières de la ville avant de se retrouver sur la petite place pù il avait passé son après-midi, à guetter les pensées des humains. A la seule différence qu'il faisait noir, sous les arbres. Il était encore furieux, le corps raidit, figé. Ses mains glaciales voulaient écraser son assaillant, le réduire en si petites pièces que son corps ne serait jamais identifié ...

« Bella ? », dit-il, dents serrées pour tenter de contenir sa fureur. « Est-ce que tu vas bien ? »

C’était vraiment la chose la plus importante, la première priorité. La vengeance était secondaire. Il le savait, mais son corps était empli de rage, l'empêchant de le penser. Il ne pouvait se résoudre à la laisser affronter une nouvelle fois le monde extérieur, elle courait un danger constant, ce qui était très énervant. Comme si l'univers faisait une blague à Edward, même si il pouvait être sûr qu'elle soit en parfaite sécurité durant une de ses absences, il ne pouvait s'empêcher d'être inquiet. Il n'aimait pas la laisser seule dans le noir.
Il aurait aimer la réconforter suite aux évènements qui venaient de se dérouler, mais il ne savait pas comment faire, ni comment s'y prendre. Elle pourrait certainement sentir la brutalité qui irradiait de lui, c’était évident. Il l'effraierait encore plus si il pouvait calmer le désir de dévastation qui bouillait en moi.

« Distrais-moi, s’il te plaît. » la pria-t-il. Sachant pertinnement qu'elle ne comprendrait pas spécialement ce qu'il attendait d'elle en ayant prononcé ses paroles, il lui expliqua ce qu'il attendait, tout en s'assurant qu'il avait assez de contrôle sur lui-même. « Parle-moi, dis-moi n'importe quoi, même des bêtises, jusqu’à ce que je me calme. »

Il fixait son pare-brise, ne sachant pas comment réagir face à elle. Elle devait surement se poser des questions sur le pourquoi du comment ... Comment avait-il fait pour la retrouver ? Pourquoi était-il à Port Angeles lui aussi ? Il ne répondit pas, restant froid & distant avec l'humaine. Lorsqu'il sentit sa main se poser sur la sienne après qu'elle l'est remercie, il se crispa d'autant plus, essayant de se maîtriser du mieux qu'il pouvait. Que savait-elle exactement sur sa famille & lui ?? Lorsqu'elle lui posa la question qu'il avait tant rédouté & à laquelle il n'avait préparé d'ailleurs aucune réponse, il se risqua à lui dire la vérité, espérant qu'elle ne le prenne pour un fou. Après tout, personne de normal n'était capable de lire les pensées.

« J'ai essayé de demeurer à distance ... Jusqu'à temps que tu ais besoin de moi, que j'entende les pensées ... De ces criminels. »

Il s'était calmé, du moins il essayait de s'en convaincre, car en vérité il ne se sentait pas mieux. Il réalisait aussi qu'il ne pourrait pas tuer le dénommé Lonnie, alors que c'était ce qu'il voulait, plus que tout au monde. Pratiquement tout.

« Si j'avais été plus concentré, le timing n’aurait pas été si juste. » Il secoua la tête, réprimant un frisson à l’idée de combien il avait été près de la perdre aujourd’hui. « Il n’y a que toi pour rencontrer des problèmes dans une aussi petite ville. Tu aurais fait exploser leur statistiques du taux de criminalité pour dix ans, tu sais. »

La seule chose qu'il désirait le plus aujourd'hui, n'était pas de commettre un meurtre, qui était désormais extrêmement justifié, mais c'était elle, cette fille. & même si il ne pouvait pas l'avoir, juste la pensée de l'avoir rendait impossible sa petite partie de chasse de ce soir, mais peu importe combien elle aurait été justifiée. Elle méritait pourtant mieux qu'un tueur. Il avait passé sept décennies à essayer d’être quelque chose d’autre – n'importe quoi d'autre qu’un tueur. Malgré toutes ces années d’efforts, il ne mériterait jamais cette fille assise à côté de lui. Surtout qu'il avait replongé en étant aux côtés des Volturi, chose qu'il avait lui-même du mal à se pardonner. Il savait que si il recommençait, une nouvelle fois sa vie de tueur, il ne serait jamais digne d'elle. Il n'était d'ailleurs pas digne d'elle. Sa nature était différente de la sienne. Même si il souhaitait ne plus avoir la tentation du sang humain, que ses pupilles ne viraient pas à un rouge accusateur, ne sentirait-elle pas la différence que la séparait de lui ? Il tentait d'être quelqu'un de bien pour elle, mais c'était impossible. Il essayait malgré tout.

« Parfois, j’ai du mal à contrôler mes humeurs, Bella. » Il plongea son regard dans la nuit noire, espérant à la fois qu’elle comprendrait l’horreur de ses propos et en même temps qu'elle ne le fasse pas. Surtout qu'elle ne le fasse pas. Cours Bella, cours. Reste Bella, reste.

« Surtout qu’il ne servirait à rien que je retourne là bas pour régler leur compte à ces ... » Le seul fait d’y penser faillit l’arracher de la voiture. Il prit une profonde inspiration, laissant son odeur s’engouffrer dans sa gorge. « Enfin, j’essaie de m’en convaincre. »

Il osa humer le parfum qui se dégageait d'elle, qui était présente dans toute la voiture. Son haleine lui emplissait le nez, lui rappelant pourquoi il n'était pas digne d'elle & pourquoi il ne la méritait pas. Après tout celà, malgré tout son amour pour elle ... Elle lui mettait toujours l'eau à la bouche. Sa véritable serait toujours présente, peu importe ce qu'elle en pensait. Il restait le lion, prêt à faire du stupide agneau sa proie.

Edward ne répondit pas, préférant rester de marbre face à la remarque de Bella, qui en apprenait toujours un peu plus sur lui. Télépathe ?? Croyait-elle donc véritablement que tout celà existait ? Que penserait-elle de lui lorsqu'elle connaîtrait son véritable visage ? Rien, il ne lui avouerai jamais. Le mensonge était la meilleure solution pour la préserver. En aucun cas il ne devait la mêler à ce monde dangeureux, emplit de prédateurs assoiffés de sang humain. Son sang humain était comme une drogue pour lui, sa dose d'héroïne. Il luttait sans cesse pour ne pas se jetter à son cou & la vider de ce liquide chaud qui se propageait dans ses veines.

Il avait pu voir une des visions d'Alice ... L'horreur qui était inscrit sur son visage à ce moment-là montrait qu'il regrettait d'être celui qu'il était. Le corps de Bella, inanimé dans ses bras, vidée de son sang. Quelques gouttes de ce dernier aux coins des lèvres du prédateur qui n'était autre que lui-même. Il s'était juré de trouver une solution, de prendre un nouveau chemin, avoir un choix. Il voulait s'éloigner d'elle, mais il n'en avait pas le courage. Il devait la protéger, s'assurer qu'elle était en constante sécurité.

« Tu ne devrais pas. » Sa voix était dure & froide. La confiance ... Quelques chose qu'il n'avait jamais eu de la part d'un humain.

Elle ne pouvait pas lui faire confiance, il restait dangereux pour elle, même si il souhaitait redevenir comme avant, reprendre à zéro sa vie de vampire, avec tout ce que Carlisle lui avait apprit. Oublier sa période de traqueur chez les Volturi. Il tourna légèrement son visage afin de pouvoir fixer ses grands yeux chocolats, qui traduisaient une entière confiance. Il se sentait mal, mal de devenir de plus en plus proche d'elle. Il pouvait la blesser, & peut-être même que la vision d'Alice pouvait arriver. Un accident était vite arrivé. Son visage traduisait la souffrance qu'il éprouvait, tordu par toutes ses visions auxquelles il devait se confronter en pénétrant dans l'esprit de sa soeur.

« Je ne leur ai rien dit. »

Il n'avait rien prononcé, la bande de criminels avait prit la fuite en entendant son « rugissement », tel un lion chassant sa proie. Suite à celà, il invita Bella à descendre du véhicule, afin de pouvoir lui expliquer son don en toute tranquilité. Si l'envie lui prenait de fuir, elle n'aurait qu'à prendre les jambes à son cou & courir à la recherche de ses amies. Il allait côté passager, ouvrant la portière, tel un gentleman. Lorsqu'elle eu quitté le véhicule, il referma soigneusement la portière. Il commença à marcher, d'un pas lent, tout en surveillant Bella. Elle qui était sans arrêt en proie à des dangers ou même à une maladresse incomparable, il lui sera facile de trébucher sur n'importe quoi. Cette pensée le fit sourire. Il n'avait jamais connu quelqu'un d'aussi maladroit que Bella. Repensant aux questions qu'elle avait posé sur son don, il prit une profonde inspiration, montrant l'hésitation qu'il avait à tout lui révéler.

« Je peux lire chaque pensée ... » dit-il en montrant du regard les différents passants. Il énumera par la suite quelques pensées des personnes. « Argent. Amour. Chat ?! »

L'homme en question reprima un sourire, une pensée plutôt bizarres à son goût. Edward se contenta d'hausser les sourcils & de reposer son regard sur l'humaine qui l'accompagnait. Elle semblait se poser des questions sur la télépathie, si il entendait ou non ses pensées.

« Mais en ce qui te concerne ... Rien. Je n'entends rien, le vide total. »

Il marchait à ses côtés, prenant soin de modérer son allure afin qu'elle suive le pas, de façon à ce qu'elle ne trébuche & ne se blesse pas. Il ne voulait pas être le monstre qui la viderait de son sang à cause d'une petite égratinure. Suite à quelques secondes de silence, il ajouta quelques mots sur le fait qu'il ne pouvait lire ses pensées.

« C'est extrêmement frustrant. », dit-il, une grimace afficha sur son visage pâle. Il resta sur ses gardes, de peur peut-être qu'elle ne prenne mal le fait qu'il lui dévoila son soi-disant « don ». Il ne s'était jamais confié comme celà à un humain, & qui plus est, un humain dont il ne pouvait pas lire les pensées; il ne pouvait donc pas connaître ses intentions, ce qu'elle pensait véritablement. Ses paroles n'étaient peut-être que mensonges ... Son esprit lui étant totalement fermé, il s'inquiétait également de savoir si elle avait peur ou non. Etre avec une personne vous avouant une chose comme celle-ci n'était pas spécialement très rassurante.

« Je te dis que je lis dans les pensées, & tu crois que c'est toi qui a un problème ? »

Décidément, il ne la comprendrait jamais. Elle croyait que c'était elle qui avait un problème, alors qu'il venait de lui avouer quelque chose d'improbable. Elle ne semblait pourtant pas effrayer, pas le moins du monde. Elle avait toujours dans ces yeux, ce petit indice qui lui montrait qu'elle lui faisait confiance. Quelque chose qui le rendait heureux. Il n'avait jamais osé parler de celà à un humain.
Il se raidit en sentant sa main se poser sur la sienne, avant de repousser brutalement sa main en la fourrant dans ses poches afin d'éviter tout contact. Elle ne devait pas soupçonner quoique se soit, non elle ne devait en aucun cas entrer dans son monde.

« Ca n'a rien à voir ... », répondit-il brutalement, mal à l'aise.

Elle avait trouvé une hypothèse correcte par rapport à ses yeux. Elle se rapprochait peu à peu du véritable but, pourtant il devait vite brouiller les pistes, l'empêcher de franchir la barrière qu'il avait mis tant d'années, avec l'aide de sa famille afin de cacher leur secret aux yeux de tout les humains vivant à Forks & les autres villes qu'ils avaient pu fréquenter. Essayant de chasser tout celà de son esprit, il tenta de se concentrer afin de retrouver les deux amies de Bella. Il ne tarda pas à retrouver la voix de Jessica, qu'il réussit à reconnapitre avec le son que celle-ci emettait & ... Elle l'une des seules à détester Bella apparement.

« Bella a encore l’air énervée. Ha ha. Angela avait raison – Tyler en a trop fait. Mais je ne peux pas croire qu’elle soit à ce point bouleversée. Au moins, elle sait qu’elle a un cavalier de rechange pour le bal de fin d’année. Et si Mike ne s’amusait pas au bal, et ne voulait plus sortir avec moi? Et s’il demandait à Bella de l’accompagner au bal de fin d’année? Est-ce qu'elle aurait demandé à Mike de l’accompagner au bal si il n’avait pas parlé de notre rendez-vous ? Est-ce qu’il pense qu’elle est plus jolie que moi ? Est-ce qu’elle pense qu’elle est plus jolie que moi ? »

Edward tenta de se contrôler face à ses pensées. Comment pouvait-elle se montrer si gentille devant elle ? Alors que ce n'était qu'une facette ... Bella n'étant pas au courant, il lui était donc difficile de ne pas lui en parler. Comment faire comprendre à quelqu'un qu'une personne ne vous apprécie pas à votre juste valeur ?! Bella était pourtant exceptionnelle, tout du moins à ses yeux. Essayant de trouver des pensée splus agréables, il capta celle de la dénommée Angela, une fille au grand coeur, studieuse.

« J'espère que Bella ne pensera pas qu’on s’est débarrassées d’elle. Elle a été tellement gentille avec moi dans la voiture... C’est vraiment une fille adorable. Mais elle m’a semblé mal toute la journée. Je me demande si c’est à cause d’Edward Cullen ? Je parie que c’est pour ça qu’elle se posait des questions sur sa famille... »

Il fut étonné d'apprendre par inadvertence que Bella s'interessait à lui avant cette soirée. Qu'avait-elle apprit pour s'interesser autant à sa famille & à lui ? Elle s'était sentit mal ?! L'avait-il blessé sans le savoir ... Cette pensée lui brisa le coeur, il n'avait jamais eu cette attention, loin de là. Mais une vision s'imposa à lui, tel des couteaux vous transperçants la poitrine. Bella Swan, mort. Les yeux d'Edward rendus cramoisis par le sang frais. Les recherches que cela entraînerait. Le temps nécessaire qu'il faudrait aux Cullen avant de pouvoir à nouveau se montrer au grand jour et tout recommencer… La vision devint plus nette. Il voyait l'intérieur de la maison du chef Swan pour la première fois, voyait Bella dans une petite cuisine aux placards jaunes, le dos qu'elle lui offrait alors qu'il la traquait depuis les ténèbres… Son odeur l'attirant …

Il s'arrêta net, sachant pertinnement que Bella suivrait son mouvement.

« Je crois que je n'ai même plus ... La force ... D'être loin de toi ne serait-ce que l'espace d'un instant. » Il laissa transparaître la souffrance qu'il éprouvait à ce moment même. Il ne voulait pas la voir le quitter, mais la voir souffrir lui serait insupportable. Il se rapprocha de Bella, sortant les mains de ses poches & la poussant doucement vers un mur, posant ses bras de chaque côtés d'elle, empêchant toute évasion. Il plongea son regard topaz dans ses yeux noisettes, espérant savoir ce qu'elle ressentait à ce moment-même.

« Tu dois me faire part de tes pensées. » dit-il, la suppliant presque. Il devait savoir ce qu'elle pensait, avait-elle peur de lui ?!

Il ne savait pas véritablement comment Bella allait réagir. Bien évidemment, il redoutait sa réaction de peur peut-être de se sentir rejetté de sa vie. Pourtant, il n'avait pas le droit de lui imposer une « relation » avec lui, elle était libre de prendre des décisions, mais se lier avec lui était une mauvaise idée. Elle, fragile humain, & lui, l'un des prédateurs le plus redoutables. Il ne répondit pas, voyant que la jeune était également mal à l'aise suite aux paroles qu'il avait prononcé.
Il s'était alors arrêté, Bella comme prévue avait suivit son mouvement, comme si ils étaient liés. Il ne lui laissa alors aucun échapatoire possible, lorsque la jeune humaine fut contre un mur, les bras d'Edward de chaque côté. Que ressentait-elle à ce moment précis ?! Avait-elle peur de lui ? Eprouvait-elle la sensation de partir à toutes jambes, crier sur tous les toits qu'Edward Cullen était fou & qu'il se disait télépathe ? Il n'en savait rien, & n'en saurait jamais rien. Elle était la seule humaine dont il ne pouvait déceller aucune pensée.

« Bien », dit-il, blessé d'avoir pensé qu'une humaine n'aurait jamais peur de lui.

Elle se rattrapa, tout du moins, il ne l'avait pas laissé. Elle semblait confiante, prononçant des paroles véritables, qui montrait qu'elle lui accordait sa confiance. Un rêve ...

« Si seulement ça pouvait l'être ... ».

Oui, si tout celà n'était pas véritablement en train de se passer, il n'aurait pas besoin de se maîtriser pour ne pas lui sauter au cou & la vider de son sang, pour avoir par la suite son corps inerte dans ses bras de préadateur. Il ne souhaitait en aucun cas que cette vision se réalise, ni même l'autre ... Bella transformée ? Jamais, il n'oserait jamais lui ôter son âme & la priver de ses parents, de ses amis ... Ce qui serait égoïste de sa part, elle devait mener à bien sa pâle existence de vie humaine. Mais il tenait à elle bien plus qu'il ne souhaitait se l'admettre.

« & le Lion s'est éprit de l'Agneau ... » dit-il, perdue dans ses yeux chocolat, « Quel masochiste, quel fou ce Lion ... »

Il laissa ses bras retomber le long de son corps, ne sachant pas véritablement comment gérer cette situation. Il n'avait jamais eut de véritables sentiments, il avait lontemps repousser les avances de Tanya, qui devait se sentir frustrée avec le temps. Pourtant, il devait l'admettre, elle était belle. Mais non, Bella l'était plus, avec sa chevelure brune, aux teintes parfois rousses avec le soleil -le peu qu'il puisse y arrive à Forks- & ses yeux chocolat. Il avait même ressentit un sentiment que les humains appelaient couramment « jalousie » lorsque Mike ou même Tyler lui avaient fait leurs avances.

« Je pense que j'enfreins toutes les règles ... » murmura-t-il, résistant à l'odeur que Bella dégagea, « Je suis prêt à damner pour l'éternité. »

Damné ... Il l'était déjà, depuis quelques décenies. Depuis que Carlisle l'avait transformé pour ne pas qu'il succombe à la grippe espagnole, sur une promesse qu'il avait faîte à Elizabeth Masen.
Edward osa lever la main vers le visage de Bella, caressant brièvement la joue rougit de celle-ci avait de détourner son regard vers la rue, où quelques visages se posaient sur eux. Certaines personnes voyaient en eux un couple, ce qui n'était pas véritablement le cas. Il savait pertinnement que Bella n'allait pas être à l'aise, il s'écarta d'elle avant de prononcé d'une voix basse : « Désolé, je ne devrais pas ... »

Non, il n'en avait pas le droit. Les vampires & les humains n'étaient pas destinés à avoir des relations. Il chercha alors les pensées de ses amies avec qui elle était venue à Port Angeles.

« Tes amies sont à ta recherche, tu devrais les rejoindre. »

Son regard croisa pendant une fraction de seconde les grands yeux humains marron chocolat, appartenant à son visage pâle en forme de cœur. Il connaissais si bien ce visage. Il avait été présent dans presque toutes les têtes humaines le jour de la rentrée. La nouvelle élève, Isabella Swan. Fille du chef de police de la ville, amenée à vivre ici par quelque nouvelle situation de garde. Bella. Elle avait corrigé tous ceux qui avaient utilisé son nom en entier…
Maintenant il reconnaissait la "voix" maudissant sur le compte de Bella. Jessica Stanley – cela faisait un moment qu'elle n'avait pas importuné Edward avec son bavardage interne. Quel soulagement, quand elle avait laissé tomber l'intérêt mal placé qu'elle lui avait un temps accordé. Il avait été presque impossible d'échapper à ses constantes et ridicules rêveries. Edward avait souhaité, à l'époque, pouvoir lui expliquer exactement ce qui lui serait arrivé si ses lèvres, et les dents qui étaient derrière, s'étaient approchées d'elle. Cela aurait fait taire ces ennuyeux fantasmes.

Pourtant, il avait fait ce qu'il avait pu depuis son retour à Forks. Le monstre qu'il était ne chassait plus -à part les animaux-, de ce fait, il n'était plus un meurtrier. Mais tout celà n'allait pas effacé ce qu'il avait fait avant de revenir ... Carlisle, pourtant lui faisait confiance, mais Edward aurait préféré que ce monstre ne s'en tire pas aussi facilement. Il avait même espérer que l'extraition se fasse au Texas, là où la peine de mort était si populaire ... Non. Cela n’avait pas d’importance. Il devait laisser laisser tout celà derrière lui, & se concentrer désormais ce qui l'importait le plus : Bella.

En parlant de cette dernière, elle était complètement perdue par le comportement d'Edward. Il se laissait aller pour se braquer à la minute suivante. Il y avait de quoi ne rien comprendre à la situation. Il ne répondit lorsqu'elle l'assena de questions, lui demandant le pourquoi du comment, lorsqu'il s'était refermé sur lui-même. Il se contenta de dévier le sujet sur Jessica & Angela, qui l'avaient accompagnées à Forks.

« Oui, j'arrive à percevoir leurs pensées. Elles sont ... Devant un restaurant. « La Bella Italia », il me semble. »

Elles n'avaient apparement pas prit le temps de l'attendre apparement ...
Il fixa alors Bella, qui l'implora de rester avec elle, il n'en avait pas le droit, les règles le lui interdisaient. Il se contenta de regarder les alentours, avant de reposer son intention sur l'humaine.

« Je vais te raccompagner jusqu'au restaurant. » dit-il, d'un ton autoritaire. Il ne lui laissait pas le choix & il n'avait pas envie de la laisser seule dans les rues de Port Angeles. Il avait déjà eut un timing serré, il n'avait pas envie de penser une nouvelle fois la perdre. Il lui attrapa la main, espérant que le contact glacé de la sienne ne la dérange pas & l'entraîna sur leurs pas, afin de revenir à sa Volvo.

Le parking où il était garé était sombre & désert, seuls les arbres étaient présents. Il lui ouvrit la portière, la laissant s'installer avant de la refermer doucement derrière elle. Il montait ensuite dans la voiture en un clin d'oeil, pressé de la rejoindre. Elle ne sembla pas effrayé, après tout ce qu'il avait pu lui avouer ce soir-là. Le bonheur qu'il ressentit en prenant place à ses côtés, la savoir assit près de lui était indéscriptible. Même si il appréciait l’amour et la compagnie de ma famille, malgré toutes les distractions et divertissement que le monde avait à offrir, il n’avait jamais êtreheureux à ce point. Même le fait de savoir que c’était mal, que cela ne pourrait que mal finir, ne put l'empêcher de sourire plus longtemps.

Il prit alors la route qui les meneraient à la « La Bella Italia », là où il devrait la quitter pour la laisser avec ses amies. Cette pensée lui fit de la peine, mais il préférait profiter de cette instant de pur bonheur à ses côtés.